Guinée Equatoriale possède le meilleur passé
archéologique de l´Afrique Centrale
L, île de Corisco, appartient à la Guinée Equatoriale. Ici, en 2009 on a trouvé des spectaculaires restes archeologiques. Photo: Luis Negro Marco |
Un equipe d´archéologues
espagnols assignés au Conseil Supérieur des Recherches Scientifiques (CSIC) a
creusé à l´île de Corisco (Mandji
dans la langue locale) une nécropole de 2.000 ans d´antiquité, unique par ses
caractéristiques en Afrique Centrale. À Corisco on a trouvé un ensemble de 80
objets en fer (haches, anneaux, flèches, bracelets, colliers, etc.) que sont
les plus anciens de toute l´Afrique
Subsaharienne.
Luis Negro
Marco / Santiago de Compostela
L´explique
clairement l´archéologue espagnol Alfredo González Ruibal des fouilles
archéologiques de Corisco :
«On se connaissait pas jusqu´à maintenant en
Afrique Centrale une nécropole (cimetière) si ancien qui englobe depuis l´an 1
jusqu´à 500 après le Christ, lequel garde comme trésor des matériels en fer qui
étonnent les archéologues pas seulement par sa qualité, mais aussi par sa
beauté. Et surtout par son antiquité (ils ont été faits il y a 2.000 ans avec
des techniques de transformation du minéral de fer beaucoup plus dépurées que celle qu´on utilisait dans le même temps
en Europe».
Alfredo González Ruibal, directeur des recherches archeologiques dans l´île de Corisco (Guinée Equatorales).- Photo: Luis Negro |
Les objets
archéologiques en fer qu´on a trouvé dans les tombes creusés par les
archéologues sont: des grandes haches de 40 centimètres de longueur, des
couteaux avec la forme de faucilles (symbole de pouvoir), suspendus et colliers
très lourds, multitude d´anneaux, chevilles, etc.
Aussi on a
trouvé des haches-monnaies, qu´on appelle bikuelé,
employées comme aujourd´hui dans la culture Fang, comme la monnaie de dot qu´on
donnait à la famille de sa future épouse. Tous ces objets en fer de 2.000 ans
d´antiquité sont les plus antiques de toute l´Afrique Subsaharienne.
L´éqipe de la recherche scientiique hispano-guinéen àux fouilles archeologiques de Corisco, en 2012.- Photo: Luis Negro |
Et même
comme ça, ce n´est pas ici où on finisse les importants résultats obtenus de
l´étude archéologique à Corisco. Les archéologues sont surpris de la haute
qualité que les fondre de fer ont dut réunir pour que en eux on puisse
fabriquer des pièces aussi exceptionnels. Pour travailler d´une telle manière,
on a besoin d´une grande maitresse et de quelques techniques de
transformation du minéral de fer
hautement dépurées et développées. Dans ce sens on peut signaler que l´Afrique
c´est le premier continent dans lequel on a fabriqué l´acier ¡il y a déjà 2.500
ans!, c´est à dire, 2.300 ans avant que l´acier a été fabriqué en Europe, dans
les dates de la Pré- Révolution industrielle.
Des
retrouvailles fortuites
"Bikuelés", ou monnaies de mariage, trouvés pendant les fouilles archeologiques à Corisco.- 1.500 ans d´antiquité |
Recreation dúne femme Benga avec des colliers et diverses ornements en fer et bronce. Dessin: Alfredo González Ruibal |
Après les travaux, les archéologues ont donné
une série de conférences en vue d´une compte rendu des résultats obtenus, et
ont organisé une exposition temporelle dans le Centre Culturel Espagnol a Bata,
avec les matériaux archéologiques les plus importants.
Une civilisation très développée
Au cours
des recherches archéologiques à l´île de Corisco, les chercheurs ont pu
déterminer que cet endroit a été abandonné beaucoup des fois par des raisons
inconnues. Par exemple, entre l´an 750 et l´an 1000 après le Christ. À Partir
de cette date Corisco a été habitée `par l´ethnie Bantu des Bengas.
Mais ce qui
est claire pour les archéologues est que contre les thèses actuels, la Guinée
Équatoriale a maintenu un intense contact culturel et de commerce avec des
régions éloignées de son entourage (Le Soudan, le Tchad, et des différents
payses du Sahel). Ce riche échange d´information culturelle et commerciale,
peut-être la raison de la spécialisation en la fabrication des objets en fer du
peuple Benga à Corisco il y a 3.000 ans (300 années avant que cette technologie
commence à s´appliquer en Europe).
Un pot ceramique trouvé dans le gisement par les archeologues à la campagne de l´année 2012.- Photo: Luis Negro Marco |
Une autre
découverte à remarquer c´est la constatation de la réalisation des masques
rituels en bois (à partir de l´an 1000 après le Christ) caractéristiques de
toutes les cultures africaines.
Un riche passé
historique
L´île de Mandji
(Corisco) a été découverte par l´Europe à travers des navigateurs portugaises
au XVIème siècle et hollandaises un siècle plus tard. Les habitants Bengas de
Corisco vont se bénéficier d´un échange commercial avec les européens auxquels vont aider dans la «Traite d´Esclaves»
et comme paiement les Bengas obtenaient des précieux objets tailles en marfil,
parfumes, boites en vitre, et
luxurieuses porcelaines hollandaises.
La même chose continuant à partir de 1777, date du «Traité du Pardo» entre Portugal et l´Espagne, pour lequel Corisco devenait territoire appartenant la Couronne Espagnole.
La même chose continuant à partir de 1777, date du «Traité du Pardo» entre Portugal et l´Espagne, pour lequel Corisco devenait territoire appartenant la Couronne Espagnole.
Les objects archeologiques du gisement de Corisco sont nombreux et bien conservés malgré leurs presque 1.500 ans d´antiquité.- Photo: Luis Negro Marco |
Mais avec
la disparition de la Traite d´Esclaves
dans la moitié du XIX siècle, les colonisateurs espagnols vont changer le mode
de production. Ils vont intensifier l´occupation de l ´île et initier la
production de cacao, et le pouvoir des rois Bengas disparaitra au final du
premier tiers du XXème siècle, étant le dernier le mythique roi Uganda né en 1845.
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On dit que
l´archéologie est comme un livre écrit sur la terre et que les restes
archéologiques que les scientifiques trouvent dans ce «livre» sont les pages
que nous dévons savoir lire pour connaître nos racines. C´est pour ça que l´équipe d´archéologues qui a
fait les fouilles à l´île de Corisco un publié un livre, dont les principaux
destinataires sont ses habitants, surtout les plus jeunes, et les enfants. Son
titre : «À propos de l´origine de
Mandji : l´île de Corisco à l´âge du fer : Du premier au XVème siècle
après le Christ». Est prévue une deuxième publication dirigée à un public
spécialisé, à peu près de trois cents pages,
et avec une abondante documentation, que sera publiée et présentée à
Bata et Corisco le prochain mois d´aout.
Dessin d´un enterrement d´une femme à Corisco 1.500 ans avant notre moderne civilisation.- Dessin: Alfredo González Ruibal |
La merveilluse "MAISON VERTE" à Malabo, la possible future Musée archeologique où seront deposés les interéssents trovailles archeo- logiques de Corisco.- Photo: Luis Negro Marco |
Il reste
comme défi de future la conservation et dépôt dans un musée des importantes
pièces récupérées dans les fouilles archéologiques de Corisco, signe d´une
société sage, comme la équato-guinéenne, laquelle a su changer sa mentalité
pour
s´ouvrir aux nouveaux horizons de la globalisation.
Aujourd´hui, mieux que jamais, au fils de la
résurgence de la science de l´archéologie en Guinée Équatoriale, prend un sens
complet la célèbre phrase: «On ne peut pas connaître quel sera notre
futur, si on ne sait pas quel a été notre passé».
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